Ce matin, pluie
battante et brouillard épais !
Nous sommes bien
décidés à nous échapper quand YZ nous annonce qu’il a discuté avec les patrons
de l’hôtel : plusieurs voitures doivent aller faire une excursion (celle
que nous avons prévue…) et il est possible de s’adjoindre à la caravane !
Nous refusons énergiquement cette proposition, disant que nous préférons
prendre un bus ou un taxi mais être seuls
et non pas au milieu d’une procession de 4x4. Devant notre détermination, YZ
change d’avis, disant que ce n’était qu’une suggestion pour agrémenter le
voyage, que c’était pour nous faire plaisir, et bla bla bla. Nous voici donc partis en direction du temple
bouddhique de Shuanglin (reconstruit en 1571 et ‘bien’ restauré depuis). La
route pour s’y rendre est sinistre : complètement défoncée et longée de
mines de charbon à ciel ouvert ; la pluie et la luminosité ne contribuant
pas à égayer l’atmosphère. Malgré les indications fantaisistes et le silence du
GPS, nous trouvons assez facilement le temple.
Il comporte plusieurs pavillons
qui contiennent un grand nombre de statues peintes finement sculptées. Pendant
toute notre visite, YZ est resté à l’extérieur, vexé comme un pou car la
personne qui vendait les tickets voulait le laisser entrer gratuitement,
l’ayant pris pour notre guide !
Quelques
kilomètres plus loin, se trouve un site étonnant : le château souterrain
de Zhangbi que surplombe le village de Zhangbi Cun. Il s’agit d’un réseau de
tunnels défensifs, construit il y a 14 siècles par les Sui qui craignaient les
attaques des Tang. Trois niveaux de galeries s’étendent sur plus de 1500
mètres ; jusqu’à 26 mètres de profondeur. Des cavités latérales, servant
d’entrepôts et de chambres bordent ces galeries alors que des trous creusés au
niveau supérieur permettaient de guetter l’arrivée des envahisseurs éventuels.
Pas question de s’aventurer seul dans ce labyrinthe…(pas de photos).
Une fois revenu à l’air libre, on peut flâner dans le village aux ruelles pavées, bordées de bâtiments (toujours habités) vieux de 8 siècles.
Pour continuer les
visites, nous nous rendons à quelques kilomètres de là (il pleut
toujours !) vers la résidence de la famille Wang, énorme ensemble de
bâtisses (123 cours !) datant de l’époque Qing. Un peu fastidieux et
poussiéreux à mon humble avis !
Cette visite se
termine par le tour des remparts d’où l’on aperçoit les habitations
troglodytiques, toujours occupées à l’heure actuelle.
Quand nous
ressortons de ce dédale, nous trouvons YZ (qui n’a pas souhaité faire la
visite) endormi dans la voiture. Nous le laissons à ses rêves pour aller faire
un tour à pied dans les environs.
De retour à
Pingyao, nous allons manger en vitesse n’importe quoi, n’importe où, et chacun
rentre chez soi. Il est à peine 20 heures et, passée l’agitation un peu
artificielle qui règne dans les deux ou trois principales rues de cette ville
musée, l’ambiance est morose, pour ne pas dire sinistre !
Alors, au kang ! et à demain pour de nouvelles aventures...
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