mercredi 30 janvier 2013

Mercredi 12 Octobre : la ville ancienne de Pingyao



La ville de Pingyao est l’une des plus anciennes de Chine, située à deux cents kilomètres de la capitale de la province du Shanxi. Elle n'a subi que peu de changements depuis la dynastie Ming (1368-1644), et a été inscrite en 1997 au patrimoine mondial de l'UNESCO grâce à ses hauts remparts qui entourent la ville, ses rues bien préservées, ses magasins, ses temples et ses logements résidentiels construits durant les dynasties des Ming et des Qing (1644-1911). Les remparts ont été reconstruits en 1370. Longs de plus de six kilomètres, ils s’élèvent à une hauteur de six à dix mètres et sont larges de trois à six mètres.


 
 
 
 
 
 Constitués de terre comprimée et recouverts de briques et de pierres, ces remparts possèdent six portes et sont jalonnés de soixante-douze tours de guet qui contiennent
chacune un paragraphe de « L’art de la guerre » de Sunzi.

 
 
 

La construction de la ville ancienne se conforme strictement aux règles archéologiques chinoises. La ville est carrée et toutes les rues se croisent les unes les autres horizontalement et verticalement. On l’appelle également la ville de la tortue (la tortue est le symbole de la longévité et de la paix) : la porte du sud étant la tête, la porte du nord la queue et les quatre portes de l'ouest et de l'est figurant les quatre pattes. Quant aux quatre rues principales, aux huit petites rues et aux soixante-douze ruelles, elles représentent les dessins de la carapace. Six portes composent les points d'entrées et de sorties de la vieille ville, une entrée au nord ainsi qu'au sud, et deux entrées à l'ouest et à l'est. De plus, 72 tours de guets ponctuent le tracé. L'accès aux remparts se fait par les portes nord, ouest ou sud. Entrés par la porte nord, nous sommes redescendus à la porte sud.
 

C’est une balade agréable et intéressante qui permet d’avoir une vue plongeante sur les maisons traditionnelles et de voir autre chose que la vie artificielle des rues principales préservées pour le tourisme des chinois Hans et des quelques égarés occidentaux qui viennent s’encanailler dans les magasins «d’antiquités» et/ou «d’artisanat»…


En descendant des remparts, nous faisons un tour de ville : dégustation de… vinaigre (l’une des spécialités de Pingyao), de bœuf Guanyun (une autre spécialité) ; et achat de différents petits cadeaux en laque.
  Après un déjeuner rapide (nous goûtons en particulier à l’igname, spécialité du Shanxi : c’est une sorte de grosse patate douce… bof !), nous nous séparons de notre ami qui doit rentrer à l’hôtel pour traiter ses affaires et nous partons à la découverte des rues anciennes bordées de temples, de palais et de maisons traditionnelles que l’on peut visiter. Je ne vais pas tous vous les énumérer mais signaler les plus importants : le musée Rishengchang de la maison des finances ; le palais Dacheng dans le temple de Confucius ; le Yamen qui est l'organisme gouvernemental; etc.
 


La banque Rishengchang située au centre de l'ancienne ville de Pingyao, sur la rue de l'ouest, est considérée comme étant la première banque dans l'histoire de la Chine, fondée en 1823 pendant la dynastie Qing. À la fin du 18ème siècle, Li Daquan ouvrit là une petite teinturerie. Devenue florissante, son entreprise s’étendit jusque dans le Sichuan. À mesure que les ventes augmentaient, Li mettait en place un système de chèques et de dépôts. Le bureau principal de Pingyao devint alors le comptoir financier de l’ensemble de sa société. Plus tard, il offrit ses services à d’autres entreprises, à des particuliers et, enfin, au gouvernement Qing.
La banque prospéra pendant plus d’un siècle. À son apogée, elle possédait 57 succursales à travers la Chine. Le musée retrace cette histoire.


Quant au temple de Confucius, il abrite en particulier le plus vieux bâtiment de Píngyáo, le pavillon Dàchéng. Dans cet immense complexe se trouvent en particulier les salles dans lesquelles les futurs fonctionnaires passaient les examens impériaux (connaissance des écrits confucianistes, exercices de calligraphie chinoise, etc.) Un temple est dédié à Confucius et à ses écrits. Un autre bâtiment présente tout ce qui peut nous être infligés en enfer !

 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le Yamen regroupe, dans la Chine impériale, la résidence officielle d'un mandarin et l’ensemble de ses bureaux. A Pingyao, ce bâtiment administratif se situe au centre de la vieille ville.
 


Au bout de deux heures, nous en avons un peu assez des bâtiments historiques, des cours Qing, etc. et nous tentons d’échapper à cette ambiance de musée en nous éloignant des deux ou trois rues centrales (balisées en jaune sur le plan !) où se trouvent les lieux « à visiter ».
 
 
L’ambiance change du tout au tout : nous errons un moment dans des ruelles bordées d’habitations sommaires, environnés d’odeurs fortes, le tout sous un petit crachin plutôt désagréable… C’est assez triste et nous rentrons assez vite à l’hôtel, en flanant le long des boutiques.



 
Quand nous rentrons, il est 18 heures, la nuit tombe. Nous partons demain matin en direction de Pékin : je suis épuisée par avance en pensant qu’il nous reste à peu près 650 kilomètres de route…

Mardi 11 Octobre : aux environs de Pingyao


Ce matin, pluie battante et brouillard épais !

Nous sommes bien décidés à nous échapper quand YZ nous annonce qu’il a discuté avec les patrons de l’hôtel : plusieurs voitures doivent aller faire une excursion (celle que nous avons prévue…) et il est possible de s’adjoindre à la caravane ! Nous refusons énergiquement cette proposition, disant que nous préférons prendre un bus ou un taxi mais être seuls et non pas au milieu d’une procession de 4x4. Devant notre détermination, YZ change d’avis, disant que ce n’était qu’une suggestion pour agrémenter le voyage, que c’était pour nous faire plaisir, et bla bla bla.  Nous voici donc partis en direction du temple bouddhique de Shuanglin (reconstruit en 1571 et ‘bien’ restauré depuis). La route pour s’y rendre est sinistre : complètement défoncée et longée de mines de charbon à ciel ouvert ; la pluie et la luminosité ne contribuant pas à égayer l’atmosphère. Malgré les indications fantaisistes et le silence du GPS, nous trouvons assez facilement le temple.

 
 Il comporte plusieurs pavillons qui contiennent un grand nombre de statues peintes finement sculptées. Pendant toute notre visite, YZ est resté à l’extérieur, vexé comme un pou car la personne qui vendait les tickets voulait le laisser entrer gratuitement, l’ayant pris pour notre guide !
 
Quelques kilomètres plus loin, se trouve un site étonnant : le château souterrain de Zhangbi que surplombe le village de Zhangbi Cun. Il s’agit d’un réseau de tunnels défensifs, construit il y a 14 siècles par les Sui qui craignaient les attaques des Tang. Trois niveaux de galeries s’étendent sur plus de 1500 mètres ; jusqu’à 26 mètres de profondeur. Des cavités latérales, servant d’entrepôts et de chambres bordent ces galeries alors que des trous creusés au niveau supérieur permettaient de guetter l’arrivée des envahisseurs éventuels. Pas question de s’aventurer seul dans ce labyrinthe…(pas de photos).
Une fois revenu à l’air libre, on peut flâner dans le village aux ruelles pavées, bordées de bâtiments (toujours habités) vieux de 8 siècles.
 











Pour continuer les visites, nous nous rendons à quelques kilomètres de là (il pleut toujours !) vers la résidence de la famille Wang, énorme ensemble de bâtisses (123 cours !) datant de l’époque Qing. Un peu fastidieux et poussiéreux à mon humble avis !
 

 
Cette visite se termine par le tour des remparts d’où l’on aperçoit les habitations troglodytiques, toujours occupées à l’heure actuelle.



Quand nous ressortons de ce dédale, nous trouvons YZ (qui n’a pas souhaité faire la visite) endormi dans la voiture. Nous le laissons à ses rêves pour aller faire un tour à pied dans les environs.

 
 
 
De retour à Pingyao, nous allons manger en vitesse n’importe quoi, n’importe où, et chacun rentre chez soi. Il est à peine 20 heures et, passée l’agitation un peu artificielle qui règne dans les deux ou trois principales rues de cette ville musée, l’ambiance est morose, pour ne pas dire sinistre !
Alors, au kang ! et à demain pour de nouvelles aventures...
 
 

mardi 23 octobre 2012

Lundi 10 Octobre : de Xi’an à Pingyao


Encore une grosse étape en perspective pour rejoindre Pingyao : à vrai dire un peu plus de 500kms… Nous décollons donc de bonne heure, sans même prendre de petit déjeuner : « à l’hôtel c’est trop cher et en ville, c’est fermé… alors on le prendra dans une station service » a décrété YZ qui, soit dit en passant ne semble pas être de très bonne humeur. Xi’an est sous une brume épaisse et très humide, le périphérique que nous empruntons est complètement bloqué, etc. Nous ne sommes même pas sûrs d’être sur la bonne route : en effet, ce matin, la technique renâcle et le GPS est muet ; il ne reprend vie que lorsque nous n’en avons plus besoin, ayant atteint par hasard l’autoroute… et la bonne en plus ! Après avoir traversé le fleuve Bahe, la route est à nous et nous fonçons dans le brouillard à la recherche d’une station service… Il faut bien mettre de l’essence dans le réservoir et, accessoirement prendre un petit déjeuner… Nous roulons depuis une heure et demie quand nous y parvenons. Il pleut, nous sommes garés dans une flaque, il nous reste plus de 400 kms à parcourir pour arriver dans un endroit que nous n’avons pas choisi, et c’est toute l’absurdité de l’entreprise dans laquelle nous sommes embarqués qui nous saute aux yeux...
Ce voyage ne nous ressemble pas du tout : depuis presque 30 ans, et presque autant de voyages, nous avons toujours essayé de minimiser la durée des déplacements pour pouvoir passer du temps sur des sites, dans des villes ou dans des environnements choisis à l’avance. En tous cas, les trajets n’ont jamais constitué, en eux-mêmes, une motivation. Ici, c’est précisément l’inverse : les visites (magnifiques mais d’une brièveté d’autant plus frustrante) que nous avons faites n’ont été que des flashes perdus dans un océan de grisaille et d’ennui… et, détail qui tue : le temps qui nous reste ne devrait pas nous apporter plus de satisfaction. Il nous reste les bonnes résolutions (plus jamais ça !) et la dérision (si nous écrivions le « Guide de l’auto-routard » ?). Mais, trêve de balivernes : il nous faut repartir, gonflés à bloc pour aligner 437 kms de morosité, sous une petite pluie fine qui ne contribue pas à nous remonter le moral.
Deux heures et quelques dizaines de camions plus tard, je n’en peux plus : la circulation est anarchique, les camions nous doublent tantôt à gauche tantôt à droite mais toujours en nous envoyant de grosses gerbes d’eau, YZ semble somnoler au volant, bref « je veux m’arrêter et ne pas remonter en voiture avant une demie heure…au moins ! » YZ, qui avoue lui-même être fatigué, obtempère et demande à JL de prendre le volant après cette pause.

Pendant 200 kms, JL conduit calmement, YZ dort, quelques travaux nous obligent à rouler sur une seule file, bref c’est un peu plus détendu. Nous traversons le fleuve Jaune, empruntant un pont gigantesque pour pénétrer dans la province du Shanxi où alternent les collines de lœss orangées et ravinées façon canyon, les cultures en terrasses et la plaine. De part et d’autre de l’autoroute, le terrain semble très friable et les hauts murs qui nous entourent cèdent par endroits sous la poussée d’éboulements. Après un stop express (bol de nouilles, essence, café) YZ reprend le volant pour la dernière centaine de kilomètres et nous conduit jusqu’aux murailles de Pingyao.


La ville est entièrement entourée de remparts, pour la plus grande part d’origine (14ème siècle) et la circulation automobile y est interdite de 8 heures à 18 ou 19 heures. Il faut donc appeler l’hôtel et un employé vient chercher les clients à l’une des portes.



C’est ainsi que nous nous retrouvons dans un hôtel ‘typique’, copie des résidences de l’époque Qing (à partir du milieu du 17ème siècle).
 Les chambres y donnent sur une cour et comportent des lits traditionnels appelés kang.



Dans un prochain message, je vous ferai un petit topo sur les principales curiosités que recèle la ville de Pingyao (remparts, maisons traditionnelles, bâtiments administratifs, mais aussi ameublement traditionnel dont les kang).




Pour l’heure, nous prenons possession des lieux puis allons faire un tour en ville. YZ est maussade : il couve un rhume mais ne prétend pas absorber le moindre médicament ‘occidental’.

Tout ce qu’il veut, c’est surfer sur internet en buvant sa tisane ...
Dernière facétie de notre ami : il déclare qu’il ne compte pas aller visiter les sites historiques qui se situent dans les environs de Pingyao, à savoir un temple bouddhique (Shuanglin), une ancienne résidence et un château souterrain. C’est trop loin dit-il : 80 kilomètres aller retour au total ! Sachant que nous venons de faire plus de 7200 kilomètres, l’argument nous semble pour le moins étrange, surtout quand s’y ajoute la suggestion que nous pouvons toujours prendre un bus !

Nous nous séparons rapidement, prêts à profiter demain de notre liberté retrouvée, laissés à nous-mêmes...
 

mardi 16 octobre 2012

9 octobre : seulement 475 kms jusqu’à Xi’an…


J’ai oublié hier soir de relever le compteur : 6250 kms parcourus en 19 jours (soit une moyenne de 329 kms par jour, pour le moment). L’étape d’aujourd’hui ne devrait pas faire baisser notre moyenne : j’apprends en effet au cours du petit déjeuner que nous allons à Xi’an – 475 kms d’ici –, (à côté de l’endroit où a été découverte en 1974 la célèbre armée des soldats de terre cuite du premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi). Nous avons déjà visité ce site et les environs en 1986, ou 1987, et, bien qu’il soit extraordinaire, nous ne souhaitions pas y retourner, préférant visiter des endroits que nous ne connaissions pas encore… Comme je m’étonne de ce revirement (je suis seule avec YZ à la table du petit déjeuner car JL s’est déjà éclipsé… avant de craquer), YZ commence à parler haut en s’énervant au motif qu’il fait tout cela pour nous, pour que nous soyons contents… etc. Excédée, je lui demande sèchement d’éviter d’élever la voix quand il me parle et je quitte la table… De toute façon, le petit déjeuner ne valait pas le déplacement !

Après un petit tour piéton sur le périf pour aller tirer du fric et une attente d’une bonne demie heure dans le hall de l’hôtel, nous retrouvons YZ et remontons une fois de plus en voiture, en route pour Xi’an où nous devons nous arrêter une nuit avant de partir vers Pingyao (où nous resterons deux ou trois nuits). Nous serons donc mercredi soir à Pékin (alors que notre billet de retour est prévu pour le dimanche : il va falloir s’occuper…) mais auparavant, broum… broum pour toute la journée. Premier objectif : trouver l’autoroute qui, manque de pot, est plus récente que le foutu GPS ; errance… Au bout d’une heure, nous y sommes et fonçons dans le brouillard, tout ragaillardis que nous sommes d’avoir enfin un objectif ! Il fait doux, gris et humide, et l’ambiance est morose dans l’habitacle. Pour m’occuper, je fais les comptes de la collectivité. Alors que je livre mes conclusions dont : « on n’a pas beaucoup dépensé en nourriture… », je me fais une fois de plus rembarrer par YZ qui estime que « c’est déjà pas mal » tandis que JL, qui fait mine d’opiner, déclare que « pourtant on n’a pas mangé du poisson tous les jours ! ». Tu parles : depuis le départ de nos compagnons, nous avons repris nos habitudes frugales ; sandwiches ou bol de nouilles, de préférence dans une station service ou sur un parking d’autoroute… Je me venge en affichant le montant des frais d’essence et de péage : pas très glorieux comme technique mais ça soulage !

Nous enchaînons les tunnels et les ponts qui, sur une centaine de kms, nous permettent de traverser la chaîne des montagnes Qinling, région magnifique de hauts sommets couverts de forêts dans lesquelles vivent à l’état sauvage les célèbres pandas.

 
Il fait lourd et humide (25 à 26°) ; la végétation luxuriante couvre les hautes collines au pied desquelles poussent le maïs et les piments. Des grappes de piments d’un rouge éclatant sont d’ailleurs suspendues sur les façades des petites maisons massées au bas des collines : nous savons pourquoi la cuisine du Sichuan est tellement épicée !


Les  tunnels sont tellement fréquents que JL se lance des défis photographiques : prendre deux tunnels successifs en une fois… Enfin, ce qui devait arriver arrive : nous voici englués dans un énorme embouteillage ; à l’entrée de l’un des 139 tunnels qui agrémentent notre route. Nous sommes rigoureusement immobiles, cernés de toutes parts par des véhicules divers qui se pressent sur trois files (dont une sur la bande d’arrêt d’urgence…) alors que le tunnel ne comporte que deux voies.
Nous ne sommes pas en reste et, à force de ruse, réussissons à nous faufiler jusque dans le tunnel quand nous sommes bloqués par une voiture arrêtée et désertée par ses occupants ! Quand, pour des raisons mystérieuses, tout ça se débloque, nous avons perdu un temps précieux ( !) et notre moyenne en a pris un vieux coup. Maintenant que la voie est ‘libre’, nous fonçons à toute allure, alignant les tunnels en slalomant entre les camions. Comme dit YZ, « personne ne respecte le code de la route ». « Ah bon ! », nous restons pantois d’admiration devant la finesse de l’analyse que nous livre… un spécialiste !


Bref, il est 17h15, la nuit commence à tomber, il nous reste 60 kms à parcourir et nous devons aussi trouver un hôtel (Xi’an est une petite bourgade qui ne comporte que quatre millions et demi d’habitants…). En fait, j’ai tort de persifler car, contre toute attente, tout se passe plutôt bien : YZ nous annonce qu’il a déjà réservé un hôtel, que celui-ci est en pleine ville (juste derrière la tour du Tambour qui est l’un des monuments les plus célèbres de Xi’an), etc. En deux temps et trois mouvements, nous y sommes… éberlués et muets.
 

La ville de Xi’an, qui fut longtemps le point d’aboutissement de la route de la soie, fut l’une des premières capitales de la Chine unifiée, et son cœur politique, jusqu’à son déclin à partir du 14ème siècle. La ville a gardé la forme rectangulaire et le quadrillage géométrique des rues qui caractérisaient l’ancienne capitale. La tour de la Cloche en marque le centre, d’où partent les principales avenues. Cette tour abritait à l’origine une énorme cloche que l’on sonnait à l’aube, tandis que la tour du Tambour servait à marquer la tombée de la nuit. Ces deux édifices, construits au 14ème siècle, ont été reconstruits au 18ème et constamment restaurés depuis, de façon à être aujourd’hui encore, flambants neufs… Nous sommes à un jet de pierre de la tour du Tambour, dans un hôtel situé en pleine ville, à deux pas du quartier musulman.
La communauté des Huis (Chinois musulmans) est avérée à Xi’an depuis le 7ème siècle et le quartier musulman est l’un des plus vivants de la ville. Nous allons manger dans ce quartier puis flânons un moment au milieu des échoppes : soirée détendue, sinon gastronomique…

 
Les premières gouttes de pluie tombent ; alors qu’YZ a décidé d’aller faire des photos de nuit.


En rentrant à l’hôtel, nous parlons un petit moment au téléphone avec Jeanne et Caro, puis allons nous coucher.