De retour à Ejina vers 15 heures, nous allons manger juste en face de notre hôtel. La conversation avec les propriétaires du resto est très instructive : alors que nous nous renseignons sur la route à emprunter pour quitter au plus vite cet endroit où nous ne sommes pas les bienvenus, nous apprenons qu’il existe trois routes (et non pas seulement deux comme sur les cartes affichées un peu partout, en particulier dans les halls d’hôtel). L’une de ces routes est purement et simplement interdite, réservée à la desserte du site de lancement des fusées alors que la deuxième (celle qui apparaît sur toutes les cartes « publiques ») est en très mauvais état et nécessite en plus un détour considérable. La troisième route enfin est directe et en bon état. Elle contourne le site de lancement et n’est donc pas a priori interdite. C’est évidemment celle que nous devons prendre… à condition de parvenir à la trouver et à convaincre YZ de l’emprunter ! Ce n’est pas gagné. Heureusement, en flânant dans la ville (YZ est allé se reposer et consulter internet…), nous trouvons une librairie dans laquelle JL découvre, à côté de l’officielle qui orne tous les halls d’hôtel, LA carte (dont nous faisons immédiatement l’acquisition) où figurent bien trois routes (sûrement une erreur ou une négligence des services de la censure et du contre espionnage : les espions en herbe deviennent paranos !) Tout s’éclaire en particulier quand nous repérons sur la carte que nous venons d’acheter qu’il y a bien une route à gauche de la voie ferrée. Et pour cause, c’est celle que nous avons empruntée ce matin même, pour nous rendre à Khara Khoto et en revenir. Nous étions en effet très troublés, en regardant la carte affichée dans l’hôtel, (JL surtout, vu son sens de l’orientation comparé au mien…) de ne pas reconnaître le parcours que nous venions de faire !
Une fois éclairci ce mystère, nous poursuivons tranquillement notre balade, nous arrêtant dans un square ombragé et fleuri où des petits vieux jouent aux échecs, discutent, gardent leurs petits enfants, etc.
Nous retrouvons l’ambiance de nos voyages habituels, échangeant quelques mots ou gestes avec les gens qui nous entourent. C’est un bon moment : c’est bien simple, nous avons l’impression d’être en vacances !
Nous rentrons à l’hôtel où nous devons retrouver YZ pour aller dîner lorsqu’il reviendra de sa séance de photos. Il a repéré l’endroit propice à quelques kilomètres de la ville : au bord de l’eau, au soleil couchant, proche de la route).
Il fait nuit noire et nous commençons à trouver le temps long quand il téléphone, très agité. Il vient à grand peine de se sortir d’un mauvais pas : s’étant aventuré en voiture au plus près de sa cible, il a réussi à s’ensabler des quatre roues et deux fois de suite en plus !
C’est le moment où jamais d’utiliser la pelle dont il s’est équipé, la corde n’étant d’aucune utilité car il n’y a aucun autre véhicule en vue pour le sortir de tout ce sable…
Nous profitons lâchement de la situation pour le persuader d’emprunter demain la route que nous avons choisie. Elle a en effet l’avantage d’être en bon état et beaucoup plus courte : il sera toujours temps de rebrousser chemin si nous nous faisons refouler. Après cette journée bien remplie, nous allons nous coucher… rassurés et prêts à passer une bonne nuit après avoir mis le réveil à 6 heures.
J’ai oublié de dire qu’au milieu de toutes ces pérégrinations, nous avons appris que le lancement de la fusée devrait avoir lieu entre le 27 et le 29 de ce mois. Nous sommes le 24, il est temps de filer !
En fait c'est une véritable bénédiction cette passion pour la photographie de votre ami X (malgré son pseudo -Yz- on l'a reconnu!! Ha!Ha! On ne nous la fait pas à nous)
RépondreSupprimer