Notre première balade de la journée nous conduit, à 25km au sud-ouest de la ville, dans la « ville ancienne de Dunhuang ». Il s’agit en fait de l’imitation d'une ville ancienne (Shazhou, de l’époque Song) construite à la fin des années 1980 pour un film japonais nommé Dunhuang.
Depuis, une vingtaine de films y ont été tournés et, au fur et à mesure des besoins, des pièces ont été ajoutées aux maisons de ce décor grandeur nature.
Cette ville comporte cinq rues principales ainsi que les portes traditionnelles placées aux quatre points cardinaux. (ci-dessous).
Les rues sont bordées d’arcades, de temples, de magasins divers (vin, vêtements, poteries, etc.), de restaurants et de résidences.
Cette ville construite pour le cinéma donne un aperçu de l’architecture, de l’ameublement et de la peinture de l’époque de la dynastie Song (960-1279).
On y voit également des photos des divers tournages qui y ont pris place.
A dix kilomètres de cette ville-décor, nous nous arrêtons pour visiter d’autres grottes bouddhiques : les grottes aux Mille Bouddhas de l’Ouest.
Disons juste ici que la structure de ces 19 grottes, creusées dans les flancs des rives de la rivière Danghe , et le style artistique des fresques et des statues qu’elles abritent, sont comparables à ceux des grottes de Mogao. Contrairement à ces dernières cependant, les grottes des Mille Bouddhas de l’Ouest sont beaucoup moins fréquentées. On peut donc voir les peintures de beaucoup plus près, sans toutefois pouvoir prendre des photos.
Ces grottes font elles aussi l’objet d’un message spécial (et érudit !) de JL, précédemment publié.
Après ces deux visites qui nous ont plongés dans le passé, retour aux nourritures terrestres. Après avoir traversé une partie du désert de Yangguan, nous faisons une halte très agréable dans une oasis.
On y cultive la vigne et des restos sont aménagés sous des tonnelles. Il suffit de tendre la main pour attraper les raisins, ce que nous ne manquons pas de faire en attendant les plats. Il fait un temps magnifique, très ensoleillé ; nous sommes sous une tonnelle très agréable et nous dégustons un raisin délicieux, très sucré et sans le moindre pépin. Bref, c’est un bon moment de détente dans une ambiance bucolique.
Sous la tonnelle voisine, un groupe de bureaucrates (flics ou militaires gradés en galante compagnie) se délasse (nombreuses bières et jeu de Mah-jong) en attendant le repas. Quand nous partons, une heure plus tard, ils commencent à attaquer les nombreux plats (au moins 6 ou 7) qui s’entassent sur leur table et ils ne donnent pas l’impression d’être trop stressés par leur emploi du temps !
Quand nous quittons cette oasis, nous allons visiter le fort et le musée de Yangguan, à quelques kilomètres de là. Sous la dynastie des Han de l’ouest (206 av JC- 24 après JC) plusieurs routes de la soie permettent les échanges entre la Chine et l’ouest : l’une de ces routes, au sud, passe par Yangguan (la porte du soleil) ; tandis qu’une autre, au nord, passe par la porte de jade (Yumen). Ces deux portes, qui protègent Dunhuang des invasions venant du nord-ouest, témoignent de la prospérité de l’ancienne route de la soie.
On y admire aussi des fresques et des bas-reliefs importants (ni photos ni doc, imaginez !…).
Il ne reste du fort que quelques ruines.
En nous promenant sur ce site, nous avons aussi croisé quelques êtres étranges, couverts de pied en cap (voiles, gants, masques, etc.).
Détrompez vous : il ne s’agit pas d’adeptes du voile intégral ; mais de touristes japonaises ainsi affublées pour se protéger de je ne sais quelles agressions (soleil, sable, bactéries ?).
Avant de quitter ce site, nous avons fait un petit détour par la boutique où nous avons fait l’acquisition de deux petits bols en jade noir translucide. Ils sont taillés dans un matériau très spécial : une pierre très légère et très fine mais cependant résistante et… magnétique car elle comporte du fer.
De retour à Dunhuang, JL et moi sommes allés faire une balade à pied (quel délice !) dans la ville et le marché où nous avons fait l’acquisition de quelques centaines de grammes de poivre du Sichuan (dégustation proposée à nos lecteurs sur demande !).
Nous nous apprêtons à quitter Dunhuang demain matin.
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